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De nouveaux programmes d’études postsecondaires offrent davantage de possibilités d’intégrer le marché du travail dans le secteur des produits d’origine végétale

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Au fur et à mesure que les entreprises du secteur végétal au Canada étendent leurs activités, elles cherchent également à accroître leur main-d’œuvre. Ainsi, il peut leur être difficile de trouver les employés dont elles ont besoin, possédant un bagage éducatif allant de la génétique des cultures au génie mécanique, en passant par la science alimentaire et les arts culinaires.

Dans le but d’améliorer l’accès des entreprises aux personnes talentueuses et formées qui les aideront à réussir, Protein Industries Canada s’est associé à des établissements d’enseignement postsecondaire de tout le pays pour offrir une nouvelle gamme de programmes éducatifs. Tous sont axés sur différents maillons de la chaîne de valeur des protéines végétales, contribuant ainsi à renforcer à la fois ce secteur et l’économie du Canada dans son ensemble.

« Nous devons nous assurer un apport en nouvelles idées et en nouvelles personnes venant de cultures et de champs d’expérience différents, qui nous apporteront de nouvelles connaissances, affirme Ednali Zehavi, gestionnaire du programme Palette Skills. Il faut beaucoup d’efforts et de temps pour trouver des employés […] hautement qualifiés et formés qui comprennent bien le secteur agricole. De plus, même si, souvent, le taux de rétention est bas, il faut tout de même leur donner une formation supplémentaire. »

Palette Skills s’est associé à l’Université de la Saskatchewan (USask), au projet Enterprise and Machine Learning (EMILI) et à Economic Development Regina pour concevoir et proposer un programme de requalification qui aide à résoudre ce problème de formation et de rétention. Actuellement axé sur les résidents de la Saskatchewan, le programme Palette aide les étudiants à passer de leur domaine d’emploi actuel au secteur agroalimentaire. Le programme offrira une deuxième série de formations aux nouveaux étudiants et étudiantes à l’hiver 2023, en s’appuyant sur le succès de sa première cohorte.

Il s’est avéré que des étudiants potentiels recherchaient cette possibilité de se perfectionner plutôt que d’apprendre un métier ou une compétence technique à partir de zéro. Ednali Zehavi explique que Palette a dû limiter les inscriptions aux étudiantes et étudiants les plus susceptibles de réussir à la fois au sein du programme et au sein du secteur, ce qui fait en sorte de garantir un taux d’emploi élevé après le programme.

« Nous nous sommes engagés à atteindre un taux de placement d’au moins 90 %, annonce Ednali Zehavi. Ce que nous faisons, c’est qu’au bout du processus, nous les jumelons non seulement avec un emploi, mais avec une carrière. Nous déterminons donc pour eux à la fois l’employeur qui leur convient et l’occasion propice qui leur permettra de s’épanouir. »

Voilà un succès que d’autres programmes sectoriels espèrent connaître. En collaboration avec la Première Nation Whitecap Dakota, le Saskatchewan Indian Institute of Technologies (SIIT) a récemment lancé un programme de microcrédits visant à aider les jeunes autochtones à trouver un emploi dans la transformation agroalimentaire. La première cohorte d’étudiants devrait terminer le programme vers la fin du mois de janvier.

Afin de veiller à ce que le programme réponde aux besoins du secteur, le SIIT a travaillé avec des entreprises tout au long de la chaîne de valeur pour élaborer le programme d’études et offrir aux étudiants et étudiantes une expérience pratique. Le programme offre également de précieuses possibilités de réseautage, ce qui contribuera à consolider l’emploi après la participation au programme.

« Nous commençons vraiment à assouplir la frontière entre la formation, le développement des compétences et l’emploi. Il s’agit d’un partenariat assez solide avec le secteur, affirme Tavia Laliberte, vice-présidente de l’enseignement au SIIT. Le secteur nous a accompagnés dès la création du programme, jusque dans sa conception et sa mise en œuvre... Nos étudiants iront travailler chaque jour tout en suivant leur formation. Il y aura des liens très forts avec le secteur. »

Cette solide approche collaborative s’est avérée bénéfique bien au-delà du programme. Il est important, explique Tavia Laliberte, qu’elle soutienne également les entrepreneurs et les entreprises autochtones, et qu’elle aide les jeunes autochtones à acquérir les compétences nécessaires pour obtenir un emploi à long terme dans l’un des secteurs à la croissance la plus rapide au Canada.

« Nous constatons une croissance de l’inclusion et de la participation des autochtones dans l’ensemble du secteur agricole, mais il y a encore beaucoup de fruits à portée de main et de possibilités de participation pour eux, dit Tavia Laliberte. La croissance attendue dans le domaine de la transformation agroalimentaire nous donne l’occasion de prendre de l’avance et d’amener les autochtones vers un secteur qui, nous le savons, va réellement se développer. »

Le secteur canadien des produits végétaux est en pleine croissance, et ses besoins en main-d’œuvre qualifiée augmentent au même rythme. Grâce à la multiplication de programmes tels que ceux offerts par Palette Skills et le SIIT, les talents canadiens seront bien placés pour répondre à ce besoin.

En savoir plus du projet de SIIT et Whitecap En savoir plus du projet de Palette Skills